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cinemanow2021-02-07T16:06:14+01:00frcinemanowcinemanowhttp://cinemanow.blogs.fr/
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Avatar de James Cameron
http://cinemanow.blogs.fr/index.html#a284570
<div align="justify"><font face="Verdana">L'heure est grave... Hier soir j'ai craqué et j'ai éteint ma fierté de survivant de la vague geek qui a emporté tant de mes amis parmi les plus vaillant. (qu'ils reposent en paix, bercés par la pulsation 50 hertz de leur écran d'iBook.) Et... Et... Je suis allé LE voir ! LE film que tout le monde attendais ! LE film qui va révolutionner le cinéma ! LE film qui va donner ses lettres de noblesse à la 3D ! LE nouveau film de James Cameron et patati et patata et regarde ils ont mis un article en première page sur dvdrama parce que il y a un visuel du jeu vidéo qui donne une idée de ce que pourrait être le film... et regarde tu peux même plus faire la liste des sites et blogs officiels tellement il y en a... Mouais... Mon ami fidèle, le scepticisme snob envers ce qui attise la curiosités des masses populaires Bigmacophiles était de retour. En arrivant, et en sentant l'ambiance de fanatisme qui rôdait dans l'air saupoudré d'un brin de folie passionnelle, j'ai d'abord cru que je m'étais fourvoyé dans mon choix de file. « Il y a un concert de Tokio Hotel dans le coin ? non ? Ah... Seyfu, Saez, Britney, de Gaulle? non ? les Beatles ont ressuscité ? Hortefeux a réfléchi avant de parler ? non ? mais... qu'est-ce ?» Rien. Juste Avatar... et bien parlons en d'Avatar ! <br /> Alors, UGC restant UGC (c'est eux qui ont décidé de ne pas passer Banlieue 13, jugeant qu'il attirait un public « non désirable »...) ils ont cette fois bien réfléchi et choisi de ne pas passer le film en 3D... Aaargh dès les première images, je me rend compte de l'hérésie : ça doit être tellement plus beau en relief ! Je n'ai pour me consoler que la satisfaction de le voir en VO; je ne sais pas si c'est possible en 3D ? Le film met un peu de temps à démarrer, et donne même à voir quelques scènes explicatives un peu brouillonnes. L'arrivée sur Pandora bénéficie des beaux effets spéciaux, mais loin d'être révolutionnaires... Je commence à jubiler d'avoir eu raison de douter de la soi-disant claque qu'ils étaient censé m'infliger... Et puis, au bout de quelques temps, on entre dans le vif du sujet. Le héros se retrouve au beau milieu de la jungle, à lutter contre des bêbêtes pas gentilles et là... J'ai la joue qui pique ! S'ensuive une demi heure (ah non, le film fait deux heures ? j'ai pas remarqué !) de folies visuelles vraiment époustouflantes. Elles le sont d'autant plus que le récit, classique, et la réalisation nous immerge à 100% dans cet univers d'une richesse incroyable. On ne sait plus distinguer le vrai du faux, et à vrai dire en s'en fout puisque les personnages sont là, bien réels et qu'on vit pleinement le film. J'ai eu l'immense plaisir de me retrouver comme un gamin en train de me battre pour défendre la veuve et l'orphelin à dos de trucs volants ou courants, en maniant l'arc et le bâton en pleins coeur d'une forêt tropicale extra-terrestre : le rêve ! Du pur plaisir pendant deux heures ! Cameron affiche une telle maîtrise de son sujet, que s'en est désarmant... Depuis la salle, j'entendais Roland Emmerich pleurer ! Seulement deux petits points négatifs viennent un peut noircir le tableau. Premièrement l'angélisme des indigènes parfois agaçant, la morale s'entend arriver de loin avec ses gros sabots, mais c'est un conte et il faut le prendre comme tel, me dis-je. Au moins ça donnera du travail aux journalistes de Libération qui pourront se faire plaisir en hurlant au scandale devant le génie de la civilisation qui s'efface face à la beauté animale. A moins que Cameron ne soit plus respectable que Yann Arthus-Bertrand ? Je serais curieux de savoir si lui aussi c'est un opportuniste... Deuxièmement, le compositeur, qui apparemment a reprit le score qu'il avait écrit pour Titanic et changé deux notes. Personnellement, ça m'a un peu tiqué dans les oreilles et fait ressortir du film. Enfin, rien de bien méchant comparé à l'extase totale dans laquelle j'ai navigué tout au long du film ! Un vrai divertissement, intelligent, beau, entraînant, et surtout diaboliquement épique ! Mais peut-être pas un chef d'oeuvre quand même, il manque un je ne sais quoi... (ben oui, si je savais, je ferais des chef d'oeuvres au lieu de faire un blog...). <br /> Reste une démonstration de force incroyable et un film qui fera date en terme de grand spectacle ! Courez le voir, si ce n'est déjà fait, accrochez vous à votre siège, et bon voyage vers Pandora !! C'est aussi cool que Floston Paradize, c'est pour dire ! En ce qui me concerne, je ne regarderait plus les étoiles de la même manière ! Space Dementia !</font></div>Avatar de James Cameron(500) Days of Summer de Marc Webb
http://cinemanow.blogs.fr/index.html#a284418
<div align="justify"><font face="Verdana">Encore un film stylé et packagé indépendant (l'affiche c'est des photos qui s'envolent.. youpi. !). Quand on regarde le premier visuel, un crayonné en noir blanc, on se dit que décidément, Juno à fait de sérieux ravages sur la créativité US ! (à moins que ce soit un truc pour rassurer les producteurs genre : « mais si regardez c'est pareil que Juno, ça va cartonner ! »). <br /> La principale qualité de ce film tient en son scénario très habile qui multiplie les allers et retour dans le temps. Loin de lasser (quoique au bout d'un moment...) ils donnent de la profondeur à des scènes assez « banales » de Love Story en mettant en application le principe de résonance. Chaque instant de la vie du couple est une cause qui entraîne des conséquences. Les protagonistes, selon les moments s'aiment, se tournent autour, se disputent, se haïssent, se re-aiment... et le film zappe de l'un à l'autre sans se soucier du temps. Bah alors? Et la progression dramatique ? Et le suspens ? Et bien justement ma bonne dame, ce procédé le renforce puisqu'on ne sait pas quel va être la situation du dernier moment, le 500ème jour. (oui parce qu'il y a un compteur qui ponctue le tout... d'où le titre... malin hein?) Pile ou face ? On regarde la pièce tourner en se demandant sur quel côté elle va finir par tomber. Le film ne se mouille d'ailleurs pas trop en la faisant finir sur la tranche (oups ! je vous ai dit la fin... c'est balo ! honnêtement on le sait depuis le départ comment ça va finir !) mais arrive à trouver une chute très amusante et qui a l'intérêt de perpétuer ce mouvement. Bon, j'arrête de tout vous raconter... Les acteurs sont charmants, et la mise en scène, très tendance, ce permet quelques brins de folies souvent drôles et intelligents. On dirait un peu du Klapish à l'américaine. Ca se voit d'ailleurs que c'est américain parce que je me demande si un réalisateur français aurait l'audace de mettre du Carla Bruni dans la BO... Je suis sûr que ça ferait au moins autant parler que certains clips. Enfin là n'est pas le sujet. <br /> Donc en conclusion, un bon « feel-good movie » qui a des allures de comédies musicales et le charme un peu désuet mais assumé des belles romances. Par contre à éviter de voir en amoureux à mon avis, ça peut donner des idées... On a pas finit d'en parler des Histoires d'A... (non mais vous avez vu comment j'ai placé ce titre ? l'air de rien, innocent, et boum ! la fin de l'article !) </font><br /></div>(500) Days of Summer de Marc WebbFish Tank de Andrea Arnold
http://cinemanow.blogs.fr/index.html#a282856
<div align="justify"><font face="Tahoma">Ce film arrivait avec une solide réputation après son passage à Cannes et dans divers festivals et entraînait dans son sillage une flopée de critiques dithyrambiques. Ayant pour règle d'or d'être sceptique dès que le monde entier acclame quelque chose (histoire d'avoir l'impression de ne pas faire parti du troupeau) j'y allais en m'apprêtant à être déçu et préparait déjà une belle charge contre le pédantisme intellectuel de quelques critiques en manque de film provoc' à encenser pour retrouver l'odeur des pavés soixante-huitard de leur jeunesse... Mais en fait non, Télérama avait raison (il faut bien une exception à toutes les règles)... Effectivement c'est un excellent film, et j'ai plus qu'à me taire... Sauf que non, j'ai décidé que j'allais quand même écrire un truc dessus. <br />Donc, par où je voulais commencer déjà ? Je sais plus tiens, c'est malin ça, à force d'écrire des bêtises, je perd le fil... Bon je vais commencer par le résumé : une jeune fille qui vie dans une banlieue britannique, aimerai devenir danseuse, mais elle est pauvre, tout va mal, c'est horrible. Bon, c'est pas génial comme mise en situation, mais en gros c'est ça. Essayez d'imaginer un mix entre Dirty Dancing, Trainspotting et L'Esquive (avec un soupçon de Billy Elliot). J'avoue que dit comme ça, c'est dur de se faire une idée, mais on est pas si loin. Donc voilà, le film, c'est le destin d'une ado paumée, un peu la Gavroche d'aujourd'hui, qui fait des bons ridicules à souhait sur un truc qui fait boum-boum (ah oui, c'est du breakdance me souffle t-on dans l'oreillette). Sauf que c'est plus que ça... Parce que chaque images racontent un million de choses, bien plus que mon texte qui commence à sérieusement manquer de structure. Donc cette ado qu'on suit caméra à l'épaule rencontre un cheval, des jeunes encore plus paumés qu'elle, sa petite soeur, sa mère, et le copain de sa mère qui lui fait écouter California Dreamin' (ce qui est quand même autre chose que sa musique de sauvages). Jusque là, la bible Télérama est respectée. Sauf que c'est tellement bien fait, les acteurs sont tellement géniaux, que de la première minute à la dernière, bah t'es dedans quoi ! Le scénario est sans cesse inventif et emmène toujours le spectateur dans une direction qu'il n'imaginais pas, la mise en scène (et en particulier la gestion de la profondeur de champs) est hyper maligne et donne plusieurs séquences tout simplement magiques. Le film arrive à se miracle de faire rentrer complètement dans l'histoire sans jamais tomber dans une empathie douteuse (genre c'est cool d'être pauvre, au moins tu peux danser sur les toits), la mièvrerie, le misérabilisme, ou dans la Ken Loacherie ce qui est très fort vu le sujet. En particulier, l'utilisation de la musique (un des fils qui sous-tend toute l'intrigue) est très fine, elle ne prend jamais le dessus sur le propos. <br />Enfin bon voilà, j'arrive pas trop à trouver les mots (j'aurais pas dû parler de Télérama, je le sais pourtant que ça me perturbe...) mais c'est génial et pis c'est tout, pas besoin d'en faire des caisses !!! Courez le voir, ce sera un plaisir d'en discuter, mais faite attention, on en sort pas sans quelques... Brain Dammage ! <br /></font></div>Fish Tank de Andrea ArnoldArthur et la Vengeance de Maltazard de Luc Besson
http://cinemanow.blogs.fr/index.html#a282738
<div align="justify"><font face="Tahoma">Je me promenais tranquillement dans les couloirs noirs et néanmoins chaleureux de mon UGC favoris, attendant la séance du nouveau film de Christophe Honoré, quand tout à coup... Je tombe nez à nez avec le programme du lieu, qui me fait une drôle de tête de programme ! Qu'est-ce qu'il a lui à me regarder comme ça pensais-je en moi-même (oui parce que des fois je pense en-dehors de moi-même, mais là, c'était en moi-même) ? Il y avait quelque chose d'étrange, de pas naturel, de fantastique même dans ce programme, mais je ne savais pas quoi... Après quelques parcourage d'yeux de haut en bas, je décelais enfin la source de ma surprise : un titre qui n'avait rien à faire là trônait en son sommet. Dominant ceux vus et revus des films que j'avais déjà visionés ou de ceux qui m'attiraient autant qu'un film de Roland Emmerich (à bah ça tombe bien c'était d'ailleurs « Maman j'ai détruit la terre une 2012ème fois »), en gras s'étalait : Arthur et la Vengeance de Maltazard, prévu en avant première le lendemain. Diantre ! m'écriais-je, toujours en moi-même. Le nouveau film de Luc Besson, plus gros budget français de l'année, plus gros film d'animation européen, suite du plus gros succès français du genre... Ceux qui me connaissent sauront à quel point il m'était physiquement impossible de résister à une si belle invitation ! Même si pour cela, il fallait que je me lève aux aurores (séance à 11h ! ... du matin !). J'ai donc couru (en faisant autant que possible semblant de marcher) chercher ma place, auprès d'un guichetier qui était sur le point de réussir à se transformer en Homer Simpson. Une fois le sésame en main, il ne me restait plus qu'à me farcir le Christophe Honoré et attendre patiemment le lendemain matin. Tout au long du supplice d'auto-satisfaction intellectuelle à vocation soi-disant cinématographique du sus nommé, j'imaginais avec plaisir l'heure et demi radieuse que je passerais à contempler un vrai film, vain, sans âme, dénué de tout intérêt et encore plus de scénario, mais aussi franc qu'un banlieusard (certainement chômeur et délinquant) en train de construire un minaret... Bref comme je les aime ! <br /> Enfin, quand parurent les premiers rayons du soleil annonciateur du triomphe des damnés, du retour de la lumière après la longue nuit qui me séparais du dernier film EuropaCorp que j'avais vu (une semaine interminable et atroce), je partais le pas allant, le regard fier et le coeur vaillant affronter l'ami tant attendu. Bon, déjà la séance commençait mal, c'était pleins de mômes bruyants et irrespectueux qui préféraient jouer à la PSP plutôt que de goûter au délice de l'attente devant le bel écran blanc, futur réceptacle de la majesté lumière qui viendrait nous offrir la grâce Bessonienne. Triste jeunesse... En plus, chez UGC ils savent pas visser des sièges au sol, et les enfants trouvaient amusant de les faire grincer (ils sont cons ou quoi ?). Heureusement Allah est grand, et leurs pauvres parents ont réussi à les faire changer de place. Enfin, passons... Début de séance. Un de ses incultes (et sûrement ingrat), content de savoir lire se mit en devoir de dicter tous les titres du générique... Ma patience a ses raisons que la raison ne connais pas et je lui découvris de nouveaux horizons, beaucoup plus lointains qu'imaginés. Enfin le film démarre... Et il s'ouvre sur deux séquences bluffantes, une en 3D, l'autre en live, qui scotchent bien à la rétine et aux oreilles (la chevauchée des Walkyrie... Y aurait y pas comme une référence ?). Le film alterne assez bien entre magie chez les minimoys, aventure, bouffonneries et sur-jeux chez les humains, mélange les époques (Dr Dre dans les 60's c'est une des meilleures idées que j'ai vu cette année) et offre un univers beaucoup plus riche que le premier. Quelques idées vraiment intéressantes de réalisations se laissent regarder, et Besson lâche les chevaux et retrouve par moment son incontestable brio à filmer l'action. Hélas, comme on pouvait s'y attendre, cet épisode de transition s'étire en longueur et le scénario, hyper explicatif devient lourdingue sur la fin (on te ré-explique le film, au cas où t'es pas bien compris... c'est vrai que c'est tellement complexe...) et se finit en cliffangher histoire d'être sûr que tout le monde aille bien voir le 3ème. Bref, un épisode qui relève la barre, mais il faudra attendre la suite pour vraiment ce faire une idée de qualité de celui-ci. <br /> Sinon, un petit mot sur la technique quand même : la 3D est époustouflante, vraiment à la hauteur des standards américains, et les effets spéciaux multiples de diverses interactions entre la réalité et l'imaginaire sont juste dingues. La partie live n'est pas en reste, beaucoup mieux filmée qu'au premier tour. Enfin, juste bien filmée, pas avec un travelling qui se casse la gueule quoi... Donc cet épisode étoffe l'univers d'Arthur et le rend beaucoup plus sympathique mais ne convainc pas tout à fait. Si le troisième termine le travail, les deux films bout à bout finiront par donner quelque chose de vraiment réjouissant. Technologic ! </font> </div>Arthur et la Vengeance de Maltazard de Luc BessonNumber 9 : de Shane Hacker
http://cinemanow.blogs.fr/index.html#a282477
<div align="justify"><font face="Tahoma">Oh ! Un film qui prend comme décor la terre dévastée par une guerre et la pollution ! Ca faisait longtemps... Si ce nouveau concept à la mode chez les artistes « concernés-citoyen-du-monde » a fait les grandes heures de la SF tant en littérature qu'au cinéma, ici il ne sert que de prétexte à un monde sans humains, ou nos petits personnages vont pouvoir vadrouiller et tuer les méchantes machines. Je simplifie, mais c'est un peu ce qui ressort du film : tout ce qui pourrait être complexe (et intéressant) n'est qu'effleuré à cause d'une recherche perpétuelle d'efficacité et on se retrouve avec un « simple » film d'aventure initiatique, alors que les situations et le postulat de départ pourrait donner bien plus. <br /> La mise en scène (comme souvent en animation) révèle quelques jolies trouvailles mais ne parvient pas non plus à faire passer le film à l'étape au-dessus : la faute notamment à des scènes d'actions brouillonnes et bruyantes qui parasitent plus la vision qu'autre chose. Ainsi, le film alterne entre moments de poésie rapidement étouffés et scènes de blockbuster sans élans, avec quand même, des personnages très attachants et bien caractérisés. Le scénario lui, suit une ligne claire, sans grande surprise, mais permet de conserver l'intérêt que l'on peut porter au film. <br /> Je suis donc ressorti un peu déçu, non pas d'avoir vu un mauvais film, bien au contraire, il se place plutôt au-dessus de la moyenne; mais d'avoir vu un film inabouti. C'est tellement frustrant de voir autant de potentiel (par l'univers, les personnages, l'intrigue) et de talent manifeste (l'animation, la photographie, les décors... tout est magnifique) se contenter d'une mise en image sans prise de risques ni point de vue ! Mais à voir quand même si vous avez l'occasion ! <br /></font></div>Number 9 : de Shane HackerLes Herbes Folles de Alain Resnais
http://cinemanow.blogs.fr/page_2.html#a280674
<div align="justify"><font face="Tahoma">Je suis allé voir ce film un peu par hasard : la séance que je voulais était complète. Je me suis dit qu'un film d'Alain Resnais, ça ne pouvais de toute façon pas être entièrement mauvais. Effectivement ce n'est pas entièrement mauvais. Mais pas entièrement bon non plus... <br /> Le cinéaste multiplie les tentatives plus ingénieuses les unes que les autres, que ce soit du point de vue de la narration ou de la mise en scène, mais au service de quoi ? En prenant une histoire simple, visiblement sous le prétexte de composer des variations sur un même thème, le film devient rapidement simpliste et redondant. Au début, le cinéaste fascine par la liberté de ton qu'il impose à son récit grâce à une mise en scène sans cesse inventive et flamboyante qui va à l'encontre de bien des codes habituels du thriller. Cependant ce brio devient vite démonstratif et même lassant, certainement parce que le fond n'accroche pas assez pour nous permettre de rentrer pleinement dans le film. Les acteurs de leur côté cabotinent un peu, et, on ne sait jamais si leur diction théatrale et les dialogues parfois artificiels sont vraiment une volonté ou un écueil. En effet, le réalisateur donne à voir le film dans une représentation artificielle des évènements et dans une déconnexion du réel, comme l'image d'une réalité et non pas comme la réalité elle même (ce qui en soit, peut-être un principe cinématographique très pertinent). Mais il ne l'assume pas dans toutes les séquences, et reste donc un entre deux artistique déconcertant et perturbant. De plus, si la narration offre quelques perles (notamment dans l'utilisation de la voix off), et conduit les différents personnages à se rencontrer sans ficelles trop voyantes, elle ne sert pas de propos et ce conclue par un twist qui laisse indiffèrent. <br /> Il reste donc de tout ça quelques séquences mémorables (la première notamment) et des plans-séquences très intelligents, mais pas de fil conducteur assez fort pour nous accrocher. Un bien bel emballage, mais pas grand chose à l'intérieur. C'est déjà ça... </font><br /></div>Les Herbes Folles de Alain ResnaisAway we go, de Sam Mendes
http://cinemanow.blogs.fr/page_2.html#a277098
<div align="justify"><font face="Tahoma">Attention qui voilà ? Le nouveau film de Sam Mendes, l'excellent réalisateur de « American Beauty » et « Les Sentiers de la Perditions » (ainsi que « Les Noces Rebelles » et « Jarhead » que je n'ai pas vu) ! Alors, disons le tout de suite, ce petit dernier est loin d'atteindre les sommets de ses prédécesseurs, mais ce n'en était apparemment pas le but. Le réalisateur nous livre en effet une petite comédie de couple sans prétention, pleine de grâce et assez drôle.<br /> Surfant sur une touche « indie » (comprenez comme déjà expliqué : marginaux un peu barges et musique adéquate) il suit la trajectoire d'un couple qui cherche son nid, un endroit ou s'installer, pour préparer l'arrivée d'un futur bébé. Ce faisant ils parcourent l'Amérique, se rendant chez des connaissances afin de trouver l'endroit de vie idéal. Ce procédé permet à Sam Mendes d'une fois encore pointer du doigt les dérives de la société américaine, à travers des couples et des familles qui s'ils ne l'exorcisent pas de la même manière sont tous en souffrance et en perte de repère. Chaque personnage est effectivement réfréné dans ses envies et son mode de vie est une conséquence de ses frustrations. Mais contrairement à American Beauty dont il reprend la thématique, le film montre ces blessures de façon outrancière, sur le ton de la farce. C'est très efficace et franchement drôle dans certaines séquences, néanmoins, comme souvent pour un film ne reposant que sur une seule idée, il montre assez vite ses limites. En effet, à mesure que le schéma se répète le film perd peu à peu en intensité et fini de façon très convenue. Ce qui ne gâche pas le tout, mais m'a fait quitter la salle avec une impression de déception alors que l'ensemble reste pourtant très bon. Les acteurs sont eux très convaincant et composent des personnages pleins de second degré et d'ironie qui les rendent très attachant. La mise en scène, un peu plate, ne prend pas de risque mais permet au récit d'avancer et offre une réelle facilité de lecture.<br /> Un film à mon sens mineur dans la filmographie de Sam Mendes, mais quand même un agréable moment passé avec des personnages forts. Summertime ! </font></div>Away we go, de Sam MendesFunny People, de Judd Appatow
http://cinemanow.blogs.fr/page_2.html#a276925
<div align="justify"><font face="Tahoma">N'étant pas franchement un grand amateur de comédie US, je suis allé voir Funny People de Judd Appatow, nouveau maître ès rire américain, un peu sceptique, m'attendant à rire sur le moment mais surtout à vite l'oublier. Eh bien mal m'en a pris ! Non seulement on rigole (mais pas tant que ça finalement) mais on vit avec les personnages, et ils continuent de nous hanter bien après la séance. Ce film a le principal intérêt de ne pas enchaîner les gags, mais, un peu dans la veine d'un Billy Wilder de créer des personnages et de scruter les relations qui les lis, avec détachement et sans parti pris moral pour l'un ou l'autre. Comme le suggère d'ailleurs le titre, le film est un film sur des personnages comiques mais pas un film comique en lui-même. Il serait même plutôt grave et grinçant. <br /> Le réalisateur a le courage de prendre son temps, de ne pas chercher à assener ou enchaîner les gags ni à être efficace. Il étend son récit sur plus de deux heures sans que les enjeux sous tendant l'histoire soit exposés de façon trop flagrante, offre à ses protagonistes un quotidien tangible, et leur laisse l'occasion de grandir et de changer. Si les personnages sont grossiers, le scénario est lui tout en finesse, sans jamais étouffer par une intrigue sur-exposée comme c'est souvent le cas de ses films, et sans jamais humilier les héros. Au contraire il s'en dégage une vraie tendresse qui souligne en contrepoint la violence de l'univers dans lequel ils évoluent. L'univers de la comédie est décris comme un endroit ou soit on marche, soit on crève et ou un des héros « et moins drôle depuis qu'il a maigri »... Le film joue perpétuellement sur cette mise en abîme de la comédie et du facteur comique, ce qui lui donne une profondeur vraiment inattendue. Enfin, le destin du personnage interprété par Adam Sandler (qui prouve une fois de plus qu'il est un immense acteur) est magnifiquement bien traité, sans aucune complaisance. Seule quelques séquences avec Leslie Mann semblent un peu de trop et donnent des « fins à répétitions ». Rien de bien méchant !<br /> Un film vraiment étonnant, éloigné de la pure comédie sans pour autant être rabat-joie , et très touchant. Human after all ? <br /></font></div>Funny People, de Judd AppatowLucky Luke, de James Huth
http://cinemanow.blogs.fr/page_2.html#a276901
<div align="justify"><font face="Tahoma">Jean Dujardin en Lucky Luke c'était une bonne idée. Daniel Prevost en Pat Pocker, c'était une bonne idée. Sylvie Testud en Calamity Janes, c'etait une bonne idée. James Huth à la réalisation, c'était même pas une idée... C'est nul, archi nul ! C'est simple, pendant une heure et demi de film j'ai eu la même sensation que pendant le quart d'heure de pub précédent : un vague intérêt pour de belles images, quelques répliques marrantes, est-ce que j'ai éteins mon portable, vivement que ça se termine. Le film ne manque pas d'ambitions et quelques passage restent réjouissant, mais le tout est tellement mal ficelé qu'il est absolument impossible de s'y intéresser. <br /> Le réalisateur se fait plaisir et sait manier sa caméra et jouer avec les effets, mais il a complètement oublié qu'il existe aussi la possibilité d'y inclure une narration ! De faire exister des personnages ! C'est vraiment un étrange sentiment que de regarder un film de James Huth : l'impression de contempler du vide, un panneau publicitaire à la rigueur... Toutes les situations semblent purement décrétées par le scénario, qui s'il repose sur une idée assez intelligente, ne laisse jamais le spectateur rentrer dans l'histoire pour la vivre. A aucun moment le montage n'insuffle un rythme à l'ensemble. Non pas du rythme, mais juste un rythme. On passe d'une séquence à l'autre sans savoir pourquoi ni comment et sans rencontrer aucune progression narrative. Les personnages n'évoluent pas d'un iota, ils apparaissent et disparaissent selon les scènes et le film (visiblement tronqué) ne les prend jamais en charge. La réalisation et le découpage en annihile de toutes façon toutes possibilités, et renforce l'impression que le film n'est qu'un prétexte à un exercice purement formel ou le réalisateur étale tout son savoir faire. Savoir faire qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs, car même dans ce qui semble le réjouir, il échoue à vraiment impressionner. Ses tentatives visuelles ne sont généralement pas bonnes, et de toutes façons loin d'être novatrices...<br /> Bref, passez votre chemin ! I'm poor lonesome cow-boy ! <br /></font></div>Lucky Luke, de James HuthHumpday de Lynn Shelton
http://cinemanow.blogs.fr/page_2.html#a276095
<div align="justify"><font face="Tahoma">Humpday est un film indépendant américain. Qu'est-ce qu'un film indépendant américain ? Techniquement c'est un film produit en-dehors des studios hollywoodiens. En réalité, c'est un film sur des adolescents, filmé élégamment, subversif juste ce qu'il faut pour être potentiellement culte, avec des personnages marginaux qui affrontent le passage à la vie adulte en faisant des trucs un peu frappés, et le tout saupoudré avec des standards des seventies. Et Humpday c'est bien, parce que c'est pas ça. <br /> Attention, il y a des bonnes choses dans le genre (Juno ou Into the Wild par exemple), mais bon, quand on en a vue un, on les a un peu tous vue. Alors que là, la réalisatrice s'empare des codes du genre et livre quelque chose de tout à fait diffèrent. Pour tout comprendre, il faut que je parles un peu du pitch : deux anciens copains que la vie a séparé et qui ont pris des routes opposées (l'un marié, l'autre globe trotter genre « j'ai fait l'amour avec un arbre ») se retrouvent, et, au cours d'une soirée arrosée, décide de participer au Humpday (un festival porno amateur) avec un concept « artistique » révolutionnaire : le premier film homosexuel avec deux hétéros... Bon, quand tu lis ça, tu t'attends à un film bien drôle mais superficiel du style « Hé Dude elle est ou ma caisse » (chef d'oeuvre !), et tu te dis « Sweeeeeeeet »... Grave erreur ! Humpday c'est beaucoup plus que ça ! La preuve ça a était sélectionné à Cannes... Et là tu te dis que ça va être chiant... Grave erreur ! C'est beaucoup plus que ça ! Non je plaisante... Bon, donc le film disais-je, sous des aspects légers est en fait un sacré bout de cinéma. Plusieurs raisons à ça : <br /> Le scénario a l'intelligence de ne pas mettre en avant l'un ou l'autre mode de vie, parce qu'après tout, on s'en fout, chacun fait ce qu'il veut (c'est les pères fondateurs qui l'ont dit). Mais il démontre, que justement, dans les deux modes de vie, remettre en cause non pas la liberté sexuelle, mais juste faire quelque chose de « diffèrent », de façon injustifiée et sans vouloir le justifier, pose problème. La possibilité d'aller au bout de ses convictions ne va pas de soi, dans un monde qui semble pourtant près à accepter n'importe quoi. La vitesse à laquelle les étiquettes se collent aux gens aux moment ou ils pense s'en débarrasser reste sidérante... Enfin, ça, ça n'a pas à voir avec la qualité du film c'est juste une réflexion... <br /> La mise en scène elle, colle parfaitement au propos en ne quittant pas les personnages d'une semelle, le plus souvent au plus près des visages et des corps. Si l'on excepte quelques tics à la mode un peu énervants (pourquoi faut-il forcement qu'il y ai des images floues et tremblantes ? c'est dans le cahier des charges du film hype ?) elle remplie bien sa tâche de nous embarquer dans l'histoire, de donner de la chaire aux protagonistes et d'offrir un second degré de lecture à quelques scènes clés. <br /> En bref, un très bon film ! Another brick in the wall ? (oui j'ai décidé de conclure mes critiques par un titre de chanson, et ceux qui voient pas le rapport, bah ils ont qu'à chercher !).<br /></font></div>Humpday de Lynn SheltonWathever Works de Woody Allen
http://cinemanow.blogs.fr/page_3.html#a275808
<div align="justify"><font face="Tahoma">Je pourrais commencer par « comme toujours chez Woody Allen » tant ce film marque le retour du réalisateur new-yorkais au genre qui a fait sa gloire : la comédie à l'humour so british parsemée de jazz, de juifs, de moeurs, de vieux hypocondriaques et de jeunes filles naïves. Et c'est un sacré plaisir ! Non pas que ses précédents films aient était décevants, mais celui-ci retrouve une ironie et une impertinence qu'il semblait avoir perdue; pour se conclure par un plaidoyer à la vie et la liberté. <br /> La confrontation de personnages que tout oppose lui permet des scènes de comédies magistrales. Ce faisant, en poussant aux bouts de leurs archétypes ces héros, il leur donne une profondeur, une âme, et une vérité, qui vient raisonner chez le spectateur le faisant juge et parti du film. La mise en scène (sidérante de liberté et de modernité) vient d'ailleurs coller à cette idée en apostrophant plusieurs fois le public. <br /> Le film, violente attaque contre le puritanisme (pas si marginale que l'on pourrais croire) et les règles de société qui brident nos envies et refoule notre nature, démontre une fois de plus la capacité du réalisateur à capter dans la vie de tous les jours les signes de notre assouvissement à celles-ci. Un bon moment de rire, qui laisse un drôle d'arrière goût (amer ?) après digestion. What a wondeful world ? <br /></font></div>Wathever Works de Woody AllenThe Time that Remains d'Elia Suliman
http://cinemanow.blogs.fr/page_3.html#a275807
<div align="justify"><font face="Tahoma"> Je le confesse c'est le premier film du réalisateur israélien que je vois. Je vais donc avoir du mal à le replacer dans sa filmographie, mais qu'importe... Récit visiblement autobiographique, il s'inscrit dans la tradition majoritairement littéraire de l'auto-fiction : dans un humour pince sans rire à la Tati on découvre la petite histoire d'un jeune garçon qui traverse la grande d'Israël. <br /> Avec un certain détachement, Suliman se sert du comique de situation pour démontrer l'absurde de la violence et des guerres qui ont ravagées le pays. A ce titre, certaine séquences sont hilarantes et donnent au récit une légèreté bienvenue, bercée de la nostalgie mélancolique des souvenirs d'enfance. <br /> Comme un enfant, témoin du monde des adultes, on regarde le film se dérouler sans forcement comprendre tous les tenants et les aboutissants des situations, mais en y trouvant toujours un prétexte au jeu et à la vie. Malheureusement le réalisateur ternie un peu la fin par un pêché de nombrilisme assez agaçant. Cependant il reste tout de même de grandes idées de cinéma et un vrai regard sur son époque, qui font de ce film un excellent moment. <br /></font></div>The Time that Remains d'Elia SulimanPublic Enemies de Michael Mann
http://cinemanow.blogs.fr/page_3.html#a275806
<div align="justify"><font face="Tahoma">Terrible déception ! J'entrais dans la salle, le coeur haut et heureux, persuadé de devoir m'accrocher à mon siège pendant deux heures, de m'en prendre pleins les mirettes, et de m'évader un peu de la pluie bruxelloise ... Et ben je suis rentré mouillé ... Comment dire ? Non pas que ce soit nul, mais tellement vain ! Toute les scènes se suivent de façon mécaniques, toutes attendues, et toutes se déroulant comme elles doivent se dérouler, et comme ce déroule le paysage quand je m'endors en comptant les poteaux électriques dans le Thalys (quand il n'est pas à l'arrêt... Le Thalys... Quoique le film ?). <br /> Johnny Depp fait le beau brun ténébreux avec un regard de beau brun ténébreux, Marion Cotillard fait la jeune amoureuse avec un rire de jeune fille amoureuse, Christian Bale fait le méchant charismatique avec le look d'une pub Yves-Saint Laurent et Michael Mann lui, film cette épopée avec ... ses pieds ! Même les fusillades sont mal filmées ! Oui, je le dis et je l'affirme, Michael Mann n'a pas réussi à filmer une seule fusillade correctement ! Je sais ça fait mal... Alors, il reste tout de même quelques scènes pour sauver le tout, mais quand le coeur n'y est plus, difficile de s'y intéresser !<br /> Pour conclure, bah, voilà quoi... J'ai pas passé un bon moment, et je préférais de loin revoir le film éponyme de Richet ! <br /></font></div>Public Enemies de Michael MannInglorious Basterds, de Quentin Tarantino
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<div align="justify"><font face="Tahoma"> Je n'aime pas Tarantino. Après deux premiers films flamboyants (Reservoir Dogs et Pulp Fiction), qui démontraient un talent extraordinaire de conteur d'histoire, je le regardais tomber dans une auto-satisfaction aussi évidente que dévastatrice. Le Tarantino-show m'a toujours laissé froid. Si ses talents de magicien du spectacle étaient toujours aussi présent, la vacuité du propos , la faiblesse du scénario, les personnages prétextes et les codes « tarantinesques » (dialogues à rallonge etc...) me donnaient l'irritante impression de passer mon temps à regarder Tarantino en train de filmer plutôt que de me laisser porter par ses films. Jusqu'à celui-ci. </font><br /><font face="Tahoma"> Pourtant, tous ses codes s'y retrouvent condensés, mais cette fois au service du traitement d'une histoire, d'une véritable mise en scène de celle-ci et donc, témoignent d'une prise en charge du récit et d'une vision du cinéma; à la fois novatrice et géniale. La forme exubérante lui permet de traiter la violence d'une façon décalée, en jouant avec les désirs de voyeurisme du spectateur, en utilisant l'énergie cinétique pour faire adhérer le public à une histoire farfelue et terrible. En magnifiant dans un vrai jeu la violence en plaisir de spectateur, il transforme, au défi de la vraisemblance, une parodie de film de guerre en chef d'oeuvre. </font><br /><font face="Tahoma"> Un peu comme le western spaghetti en utilisant de façon détournée les codes de ses pères a produit les pièces maîtresses du genre, Tarntino signe un des meilleurs film de guerre de ces dernières années. Sympathy for the Devil ! </font><br /></div>Inglorious Basterds, de Quentin Tarantino